La beauté de la chose

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    Blackane
    Blackane


    Messages : 6
    Date d'inscription : 10/12/2013

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    Message  Blackane Jeu 1 Mai - 0:06

    Le petit chat malade






    .     Il y a quelques jours, en sortant prendre l'air, il m'est arrivé quelques chose d'un peu étrange. Comme tous les jours, depuis une semaine, je travaillait au contact d'enfant. Le soir, après le couché, nous sortions prendre un peu l'air devant le centre, avec les autres animateurs. Il faisait un peu froid, mais nous en faisions abstraction, pour discuter, rigoler entre collègues, et surtout, pour souffler avant les longues réunions nocturnes qui nous attendaient.

    .    Ce soir, là, donc, comme tous les soirs, nous sommes sortis. Nous avons commencé à discuter, alors j'ai remarqué deux petites billes qui brillaient dans le noir. En observant bien, j'ai remarqué qu'il s'agissait des yeux d'un petit chat, qui nous observait. J'ai fait quelques pas vers lui, et me suis accroupie, en tendant la main dans sa direction. Doucement, il s'est levé. Lentement, il s'est approché. Sans crainte, il s'est assis devant moi. Machinalement, j'ai posé ma main sur sa tête, et je l'ai laissée glisser le long de son dos. L'action se répéta. Plusieurs fois. Au bout de quelques minutes, le petit chat m'a glissé à l'oreille, avec une voix toute douce :
    .     - Je suis malade...
    .     - Oh, pauvre petit chat malade ! Ais-je répondu en continuant à le caresser. Mon pauvre petit chat malade !
    .     Il était si mignon, il me faisait des yeux doux !
    .     - Stop ! Ne dit plus rien ! Sinon, il va t'arriver comme à moi...
    .     Suite à ces mots, il me narra son histoire.

    .     Il y a quelques année encore, il n'était qu'un petit garçon de 9 ans comme les autres. Il allait à l'école, avait sa bande de supers copains. Il aimait faire du sport et de la musique, il faisait d'ailleurs du sport tous les soirs après l'école, du rugby à la danse, et de la guitare le samedi. Il en jouait déjà vraiment bien ! Il était très curieux, indépendant, avide de connaissances, mais aussi très timide. Il était amoureux d'une petite filles de sa classe, mais n'osait pas aller lui parler. Du coup, pour se faire remarquer d'elle, il faisait des bêtises. Attention, pas des grosses bêtises, ça non ! Mais des petites bêtises, toutes mignonnes, rien de méchant. Il s'arrêtait assez vite, parce qu'il était bien élevé. Il ramenait aussi presque toujours des bons résultats chez lui.
    .     Il menait, donc, une vie épanouie et bien remplie de petit garçon, quand sa vie prit un grand tournant. Un jeudi matin, alors qu'il s’apprêtait à aller en récréation, avec les autres enfants, il surprit quelques chose qui le bouleversa. Son meilleur ami, entrain de faire la déclaration la plus émouvante qu'il avait jamais vu... à la fillette dont il était amoureux.
    .     Il se sentait trahi, bafoué, et par son meilleur ami, qui plus est ! La colère le gagna. Il se mit à courir. Vite. Loin. Il sorti de l'école, traversa la rue, tourna au bout, puis une seconde fois. En quelques minutes, il était rentré chez lui. La colère avait cédé la place à une immense tristesse, et une touche de rancœur. Il s'effondra sur son lit, et resta ainsi quelques minutes. Puis, ne souhaitant ni retourner à l'école le jour même, ni les jours à venir, ni en parler avec qui que se soit, il pris un crayon et une feuille. Il écrivit un petit mot, qu'il déposa sur la table du salon, pour sa mère :

    Ma petite maman, je suis désolé,
    mais je ne rentrerais pas
    à la maison ce soir. Ni demain.
    Ni même les jours qui suivent.
    Inutile de me chercher, je ne sais pas
    moi-même ou je vais.
    Gros bisous, ma petite maman
    .                           Ton fils qui t'aime très fort


    .     Il sortit, et referma la porte derrière lui. Sans même un regard en arrière, il se mit en route. Le soir même, il avait déjà parcouru de nombreux kilomètres, lorsqu'il se posa sous un petit pont. Partis dans la précipitation, il n'avait emporté ni argent, ni eau, ni nourriture, ni vêtements. Rien. Au matin, il cueillit donc quelques fruits dans la forêt la plus proche pour son petit déjeuné, et en garda quelques uns dans ces poches. Il bu à la fontaine,sur la place du village, et repris sa route.
    .     Il voyagea aussi durant des semaines et des semaines. Il visitait les plus beau endroit du monde, mais aussi les paysages où la désolation et la misère régnait. Il vit la guerre, la famine, la maladie, mais il partit aussi à la conquête des plus hauts sommets, au dessus des nuages, et des fonts marins. Il senti aussi bien le souffle brûlant des volcan lui rougir la peau que les solides icebergs sous ses pieds. Il se laissa les herbes de prairies infinie lui caresser la peau, et admira l'étendue des océans, sentant les vagues lui lécher les pieds. Il partit aussi à la découverte des civilisations, des peuples et des cultures, rencontrant toutes sortes de gens.
    .     Ce beau voyage le fit grandir, évoluer. Il enregistrait tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il entendait. Il prit une place dans le cœur des gens qu'il rencontrait, tout comme chacun d'eux prit une place dans le sien.

    .     Peu avant ces 10 ans,  alors qu'il avait parcouru des milliers de kilomètres, et qu'il avait vu plus que ce que la majorité des gens avaient vu, il décida qu'il était temps de rentrer chez lui. Il voulait revoir sa maman, ses copains et la fillette. Il voulait retourner à l'école, reprendre ses sports et la musique. Il emprunta donc un chemin qui le ramènerait vers chez lui.
    .     Il arriva à l'entrée de sa ville la veille de son anniversaire, en soirée. Il eu alors l'idée de faire une surprise à sa mère : rentrer le jour même de ses 10 ans ! Il voulait aussi profiter des dernières heures de liberté totale qui lui restait. Il entreprit de faire le tour de la ville, revoir les places qu'il connaissait, laisser resurgir des souvenir qui, après ce qu'il venait de vivre, lui paraissaient très très lointains. Il reconnut tout. Rien n'avait changer. L'école et sa porte vitrée fissurée, le gymnase avec son lampadaire qui clignote, et même le ballon de rugby coincé dans un arbre du parc n'avait pas été décroché. Les tagues des banc public n'avaient pas été nettoyé, et sa voisine avait encore oublier de rentrer le courrier, cette semaine, et les enveloppes dépassant de la boite aux lettres avait pris l'eau. Il en eu l'impression de ne jamais être partis.
    .     Puis, il voulut voir le visage de celle qui faisait encore battre son cœur. Il jeta un regard par la fenêtre de chez lui, regarda sa mère quelques instants, avant de reprendre une dernière fois la route.
    .     Sa destination n'étant qu'à quelques pâtés de maisons, il prit son temps. Et lorsque, en chemin, il remarqua 2 petites billes brillantes, devant un magnifique pelage blanc, il s'arrêta quelques instants, puis s'approcha de l'animal. C'était un petit chaton, apparemment très jeune, qui ne semblait pas très en forme. Attendrit, il se baissa, et doucement, il le caressa. Il s'assit au milieu du trottoir, et laissa le chaton se coucher sur ses genoux.
    .    - T'es pas très en forme, dis donc... un petit chat malade...
    .     Le chaton sembla faire oui de la tête
    .     - Mon pauvre petit chat malade, repris le garçon.
    .     Le chat regarda celui-ci avec des yeux tout doux, tout mignons. Il semblait si petit, si fragile ! Et tellement adorable... le garçonnet ne comprenait pas qu'une telle bête puisse être laissée ainsi à son triste sors.
    .     - Oh... pauvre petit chat malade ! Continua-t-il, sans cesser les caresses.
    .     Minuit sonna. Soudain, sans comprendre ce qui lui arrivait, il se retrouva à quatre pattes, le nez à terre. Et il ne se sentait pas très bien. En une fraction de seconde, il s'était transformé en petit chat malade ! Le chaton blanc partit, l'air fier, laissant seul mon interlocuteur.

    .     Le nouveau petit chat, noir, me dit qu'il était triste de n'avoir pu revoir à sa mère. Du moins, en temps qu'humain. En effet, tous les jours, depuis son anniversaire, il va gratter à sa porte. Sa mère lui ouvre, le nourrit et le caresse. Elle ne le reconnaît pas, évidemment, mais sent sa présence. Elle voit en l'animal un doux et précieux réconfort. Un soir, il lui a glissé à l'oreille de ne pas s'inquiéter pour lui.
    .     Il me dit aussi qu'il avait longtemps regretté de n'avoir parlé à la petite fille, de ne pas lui avoir exprimé ses sentiments. Il avait, certes, du coup fait un superbe voyage dont il se souviendra toute sa vie, mais il emportait son secret avec lui, dans la malédiction.
    .     Mais de cette transformation, il su tirer le meilleur. Il commença par se trouver une seconde famille, formée de petits chats malades, comme lui, grâce à un chat de rue génial ! Puis, il se refit une super bande de copains, avec laquelle il faisait des bêtises... mais attention, que des petites bêtises ! Et surtout, surtout, il rencontra une sublime petite chatte. Il sympathisa, et tomba amoureux. Mais ne voulant pas refaire l'erreur de sa vie d'humain, il lui exprima se qu'il ressentait par une magnifique tirade de miaulement à en avoir la larme à l’œil ! Aujourd'hui, ils forment un joli couple, et vivent heureux, dans l'attente d'une portée de petits chatons.

    .     - Voilà ! Me dit-il enfin. Tu connais mon histoire. Alors ne prends pas pitié moi : j'ai bien vécu en temps qu'humain, et je suis heureux en temps que chat. Mais plutôt, prends garde ! Si jamais un petit chat malade vient te voir, pour que tu le caresse, ne fait surtout pas comme moi, hein ! Compris ?
    .     Sans même attendre de réponse, il fit demi tour et repartit en miaulant. Mais j'ai bien compris.
    .     Je me suis levée, j'ai rejoins mes collègues, et nous sommes partis en réunion. Mais je ne leur en ai pas dit un mot : ils ne m'auraient pas cru.

    .     Mais vous, je vous préviens ! Si jamais, un jour, vous croisez un petit chat malade, tout mignon, ne prononcez jamais, ja-mais la phrase « Pauvre petit chat malade » trois fois de suite, en le caressant.... Sinon...



    Blackane
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    Messages : 6
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    Message  Blackane Jeu 1 Mai - 0:09

    c'est une petit compte que j'ai improvisé pour un retour au calme, en colonie. Les enfants (8 - 10 ans) ont beaucoup aimé, alors j'ai voulu d'abord le conserver, donc l'écrire, puis le partager... alors voilà !

      La date/heure actuelle est Dim 12 Mai - 15:07