I.
PENSÉES VAGABONDES D'UNE NUIT D'AOÛT
PENSÉES VAGABONDES D'UNE NUIT D'AOÛT
Idées perdues, d'ici et là,
Qui maintiennent mon corps bien las
En état d'éveil à cette heure tardive
Sans le moins du monde s'en sentir fautives
Réfléchir, ma hantise, ma lubie
Que bien souvent je traduis en phobie :
Occuper son esprit de choses diverses
Ou subir de sa pensée de sombres averses
S'évader par les vers, griffoner un papier
Et trouver quelque ver dévorant ce chantier
Pensée brute, tout juste refroidie
Histoire sans luth, un peu hardie...
La plume court, la plume s'envole
Mon corps frémit, mon coeur s'affole
Cette sensation n'est pas nouvelle
Pourtant tout mon être soudain chancelle
Vers bâtards, quatrains d'inepties
Ceci ne vaut une vraie symphonie
Pourtant elle n'a rien à envier :
Elle a le mérite d'être achevée...